Le présent article est consacré à L’enfance de Liova et à La légende du grand judo de Boris Minaev. S’adressant à un double destinataire adulte et adolescent, l’auteur y explore les notions connexes de temps et de mémoire dans des récits largement autobiographiques. La représentation de l’URSS des années 1960-1970 sert de matière à une réflexion sur le passage de l’enfance à l’âge adulte, mais aussi sur le regard réflexif porté par l’adulte sur son enfance. Ce mélange d’évocation historique et de souvenirs individuels illustre certains mécanismes de formation de la mémoire collective russe.