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Copi et Puig, ovnis du théâtre argentin ?

dans UGA Éditions/Université Grenoble Alpes

Auteur(s) : Souquet, Lionel

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-02-24T01:00:00Z
  • Notes
    • C’est en 1968 que Copi (Raúl Damonte Botana, 1939-1987) publie sa première pièce, La journée d’une rêveuse puis, un an plus tard, la très iconoclaste Eva Peron. Par son milieu familial, Copi a baigné dès l’enfance dans la vie théâtrale internationale et a été fortement influencé par sa grand-mère, la dramaturge anarcho-féministe Salvadora Medina Onrubia de Botana. Mais, vivant en exil avec sa famille, Copi est coupé de la réalité de la scène argentine et il écrit d’ailleurs ses premières pièces, comme presque toute son œuvre, en français. Cependant, pour Jorge Dubatti, il est évident que Copi reste un auteur argentin. Manuel Puig (1932-1990), romancier déjà reconnu depuis 1968, viendra au théâtre tardivement et presque par hasard, en 1978, avec l’adaptation scénique de El beso de la mujer araña (créée en 1981). Bajo un manto de estrellas, en 1981, puis la publication posthume de cinq autres pièces et comédies musicales — dont El misterio del ramo de rosas — montreront que l’écriture dramatique n’était pas un simple épiphénomène dans l’œuvre du romancier cinéphile. Le théâtre de Puig — mise en abyme de la théâtralisation œdipienne — et celui de Copi — « maniériste », « inopportun » (Une visite inopportune) et sans complaisance — sont parfaitement opératoires et subversifs. Selon une perspective souvent métathéâtrale, « mineure » et révolutionnaire (Deleuze, « Un manifeste de moins ») mais universelle (oscillant entre métaphysique et politique), et malgré une distance apparente, ces deux dramaturges argentins de l’exil interrogent profondément l’identité argentine.
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