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L’émigration des femmes célibataires vers les colonies de l’Empire britannique de 1849 à 1865 : entre philanthropie, féminisme et colonisation matrimoniale

dans UGA Éditions/Université Grenoble Alpes


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2019-01-07T01:00:00Z
  • Notes
    • La Grande-Bretagne, au moment même où elle connaît son apogée comme puissance coloniale, est, au xixe siècle, la région d’Europe qui contribue le plus à l’émigration, principalement à destination de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Canada et des États-Unis. Si cette émigration est, au départ, principalement masculine, la proportion de femmes ne va cesser de croître, encouragée et assistée, à partir des années 1840, par un certain nombre d’associations philanthropiques. Il ne s’agit pas encore, à ce stade, de servir un objectif ouvertement impérialiste mais plutôt de répondre aux besoins des colonies tout en résolvant certains problèmes domestiques liés à la pauvreté ainsi que, de plus en plus, à l’excédent de femmes par rapport aux hommes révélé par les recensements successifs. L’évolution dans la façon de percevoir cette émigration, envisagée dans un premier temps comme solution à la pauvreté puis, à partir du recensement de 1851, comme remède au déséquilibre démographique dont semble souffrir le pays, donne alors lieu à une succession, mais également parfois à une juxtaposition de projets pouvant être qualifiés de philanthropiques, antiféministes ou féministes. Durant cette période charnière en matière d’émigration féminine, qu’il s’agisse de la catégorie sociale des femmes visées, des objectifs à atteindre, ou encore des moyens à employer, ces discours révèlent toutefois de nombreuses hésitations, voire contradictions, qui vont principalement s’expliquer par la difficulté, pour leurs auteurs, de concilier pragmatisme et idéologie.
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