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Les nouvelles routes de la soie et la Grèce, tête de pont de la présence chinoise en Europe

dans UGA Éditions/Université Grenoble Alpes

Auteur(s) : Fabre, Guilhem

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2019-11-12T01:00:00Z
  • Notes
    • La nouvelle route de la soie, ou « Belt and Road Initiative » marque la fin de la diplomatie à profil bas de la Chine, au profit d’une expansion de projets tous azimuts qui concerne l’ensemble des pays du monde, mis à part l’Amérique du Nord. L’axe ferroviaire Europe-Asie est beaucoup moins important commercialement que l’axe portuaire liant la Chine, l’Asie du Sud-Est et du Sud, l’Afrique et l’Europe. La Méditerranée est devenue le cœur de cet axe, et la Grèce, sa tête de pont, dans le cadre de l’acquisition du port du Pirée par la compagnie chinoise COSCO, troisième transporteur mondial. Cet investissement s’est traduit par une augmentation très nette du trafic maritime du Pirée, classé à partir de 2013 troisième port de conteneur de la Méditerranée. Les investissements chinois se sont par ailleurs considérablement développés dans l’énergie, les télécommunications, l’immobilier et le tourisme, à l’occasion de la crise de la dette grecque et des politiques de privatisations prônées par l’Union Européenne. Le poids économique de la Chine se traduit déjà par des dividendes politiques, la Grèce ayant signé, contrairement aux autres pays de l’UE, un protocole d’accord sur la « Belt and Road Initiative », et refusé de s’associer à une déclaration européenne sur la dispute issue de l’annexion d’ilots en Mer de Chine du Sud (2016), ou à une résolution de l’Europe concernant le bilan des droits de l’homme en Chine présentée à la Commission des droits de l’homme des Nations Unies à Genève (2017).
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