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Paysage, architecture rurale, territoire : de la prise de conscience patrimoniale à la protection

dans Ministère de la Culture

Auteur(s) : Auduc, Arlette

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-04-11T02:00:00Z
  • Notes
    • Longtemps, la protection du patrimoine, en France, s’est confondue avec celle des Monuments historiques, édifices exceptionnels, « d’intérêt national pour l’histoire ou pour l’art », comme les définissait la loi de 1887. Pourtant de 1887 à 1914, on a assisté à un considérable élargissement de la notion de Monuments historiques. L’attachement aux témoignages du passé s’étend à des « objets » de plus en plus variés, d’époques de plus en plus larges, d’un intérêt qui n’est plus seulement national. L’architecture rurale n’a guère bénéficié de ces mesures de protection, tant les procédures créées pour les Monuments historiques se sont révélées inadéquates. Architecture évolutive, faite pour être modifiée, reconstruite, pour s’adapter aux changements continus du monde rural, elle est bien différente du monument historique. Production non savante, la maison rurale est à l’opposé de l’œuvre d’art unique. Quelques mesures de classement ont cependant été prises et surtout des inscriptions à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques d’exemples d’architectures rurales choisis surtout pour leur intérêt ethnologique sous l’impulsion de Georges-Henri Rivière. C’est avec l’Inventaire général élargissant à l’architecture rurale le recensement des richesses monumentales que s’est amorcée la réflexion autour de la protection de ce type de patrimoine, désormais mieux connu. Aujourd’hui, la réflexion sur la protection quitte l’objet pour s’intéresser au territoire. Mais lorsqu’il s’agit d’un paysage habité, il est artificiel de séparer le bâti du paysage, car il en fait partie, le structure et l’anime. Si l’on admet cette conception globale, il faut admettre aussi que la protection de l’architecture rurale doit s’exercer de manière continue et à grande échelle, en étant associée à la protection du paysage tout entier, voire à la mise en valeur du territoire. D’autres types de protection que celles issues des Monuments historiques sont alors possibles, d’autres ministères ayant été, plus tôt que le nôtre, sensibles à ces préoccupations, bien éloignées des critères esthétiques d’origine.
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    • Français
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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