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Un conservatoire des plâtres antiques, 1

dans Ministère de la Culture


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021-01-12T01:00:00Z
  • Notes
    • C’est sur les ruines d’un vaste ensemble de plâtres de modèles antiques désacralisés à partir de 1968 que se dresse, depuis 2001, la gypsothèque du musée du Louvre. Près de vingt ans de restaurations et de recherches permettent aujourd’hui de raviver la mémoire d’une partie de ces quelque 5 500 œuvres abritées sous les hautes voûtes de la Petite Écurie du roi à Versailles. En effet, la découverte de « cartes d’identités » spécifiques autorise à brosser une fresque chronologique de l’appropriation des modèles antiques à Paris du xvie au xxe siècle et offre ainsi une meilleure compréhension des desseins qui ont présidé à ces choix d’œuvres. Les premiers « plastres », tous romains, substituts comparables aux marbres que l’on redécouvre à la Renaissance mais qu’il est interdit de sortir des États pontificaux, sont présents dans les collections royales, en grand nombre dans la salle des Antiques du roi, puis à partir de 1666, progressivement, dans celles de l’Académie royale de peinture et de sculpture voisine. À la fin du xviiie siècle, un renversement de situation s’opère ; les plâtres sont retirés des lieux privés et clos auxquels ils étaient réservés pour être, désormais appelés à jouer un rôle majeur dans l’Instruction publique. Dès 1791, les modèles sont diffusés et en 1794, un atelier de moulage est fondé au Louvre. La démocratisation de l’art est au cœur des initiatives révolutionnaires et conduit à transférer les collections du Louvre sur la rive gauche de la Seine, pour un autre destin, dans l’« École royale et spéciale des beaux-arts », porteur, à partir de 1816, d’un dessein plus ambitieux encore avec la « Nouvelle École royale et spéciale des beaux-arts » à Paris.
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    • Français
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  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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