La politesse se décline en cerimoniale et en civiltà. Le premier est un ensemble prescriptif de règles, langagières et gestuelles ; contestées, celles-ci sont objet de satire et supportent une charge comique. Le cerimoniale rend visible, par ailleurs, un positionnement social et des rapports de pouvoir ; la critique du cerimoniale permet alors aux philosophes du « Café » d’exprimer des préférences politiques nettes en faveur des régimes modérés. La civiltà est une vertu qui rend sensible à l’autre et qui permet de ménager son amour-propre et son narcissisme ; son exercice exige finesse et intuition. C’est la facette mondaine de l’humanisme des Lumières.