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Négrographèse : être noir·e, s’écrire noir·e. L’écriture de la « race » chez Casey

dans Pléiade

Auteur(s) : Baouche, Amine

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-07-11T02:00:00Z
  • Notes
    • Par une étude rapprochée des textes de la rappeuse Casey, tirés de ses albums musicaux parus entre 2006 et 2014, cet article se veut une réflexion sur une mise en altérité ancrée dans la corporalité noire. Le corps noir, central dans l’œuvre de Casey, Martiniquaise née en France, est à la fois l’objet et le sujet d’une altérité radicale qui, plutôt que d’être le versant neutre de l’identité, fait de ce corps un autre à mettre loin du soi pour mieux se valoriser (Jodelet 2005). Ce corps est analysé dans les descriptions, les connotations, les présupposés et les héritages coloniaux qu’on lui associe depuis des siècles, ensemble autrement appelé « raison nègre » par Achille Mbembe (2013), et ce, dans le contexte particulier de la France du xxie siècle. Ce corps est également pensé en relation avec le corps des esclaves antillais dans les plantations, et dans les marques perpétuées sur lui d’une époque à l’autre. Mais ce corps n’est pas que souffrant, il est également intégré d’un important processus de réappropriation et revalorisation par Casey. Ce double mouvement permet de suggérer, pour rendre compte du projet artistique de la rappeuse (et de ceux et celles qui écrivent, pensent et repensent le corps noir), l’idée de « négrographèse », qui suit les réflexions de Logan (1975), Edelman (1994), et de Paveau et Zoberman (2009).
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    • Français
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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