Le présent article examine le traitement de la guerre de Troie chez trois chroniqueurs byzantins, Jean Malalas (VIe siècle), Jean Kédrénos (XIe siècle) et Constantin Manassès (XIIe siècle), en s’attachant à mettre en évidence à la fois la complexité des phénomènes de transmission textuelle et le travail de renouvellement opéré par les chroniqueurs sur le matériau qu’ils empruntent à leurs prédécesseurs. C’est la sélection et la combinaison des éléments recyclés par chacun des auteurs qui confèrent aux chapitres ainsi composés leur physionomie spécifique.