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Écrire sur la Shoah avant la Shoah : notes sur Kafka et Levi

dans ENS Éditions


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-06-03T02:00:00Z
  • Notes
    • Un nombre important d’écrivains juifs, notamment dans l’entre-deux-guerres, devinrent toujours plus conscients du danger qui menaçait et nourrirent ainsi leur expérience d’écriture, écoutant ce que leur dictait leur instinct et scrutant les mouvements souterrains et telluriques de l’histoire. Repérer chez Franz Kafka un avant-goût, un sombre pressentiment de ce qui allait s’abattre sur les juifs n’est pas le propre d’une petite troupe de lecteurs facilement impressionnables. Parmi eux, il y a évidemment Primo Levi : l’écrivain turinois, même s’il ne considérait pas Kafka comme « très proche », accepta de traduire Le Procès. À son avis, même si Kafka avait écrit « dans les premières décennies de ce siècle, à l’époque de la Première Guerre mondiale », il « avait prévu bien des choses ». Au milieu de tant de « signaux confus », grâce à la force d’une imagination flamboyante, Kafka avait prévu, parmi de nombreuses choses, l’inhumanité d’Auschwitz. Levi considère Kafka comme un prophète de la Shoah. S’il ne fut pas à Auschwitz, tout se passe comme s’il avait réussi à préfigurer « avec une clairvoyance qui surprend et qui blesse comme une lumière trop intense ».
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    • Français
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