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Deviazione di Luce d’Eramo: il racconto di una (quasi) indicibile deportazione volontaria

dans ENS Éditions


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-06-03T02:00:00Z
  • Notes
    • En 1944, à 18 ans, Luce d’Eramo partit en Allemagne pour s’engager comme ouvrière volontaire. Internée à Dachau, elle parvint à s’échapper trois mois plus tard et partagea l’existence précaire d’une masse d’étrangers clandestins errant dans le IIIe Reich, sous les bombes. Dans le roman autobiographique Le Détour (1979), où elle explore des aspects méconnus des camps nazis (l’extraction sociale des détenus et des geôliers, la condition des travailleurs étrangers), l’expérience du camp de concentration est étroitement liée au processus de remémoration ultérieur : comment cette expérience fut refoulée, puis remonta à la surface et devint, au fil du temps, un objet d’écriture. Ce refoulement est lié au fait que la protagoniste du Détour est une deportée différente des autres : après une grève organisée par la Résistance française, rapatriée du fait de sa famille fasciste, elle tombe soudain, dans une rue, sur un groupe ratissé par les nazis, se fait arrêter avec eux, jette ses papiers d’identité et se retrouve à Dachau. Un bond « franchi à l’aveuglette », si difficile à énoncer qu’elle l’ignora pendant trente ans. Mais pas à pas, elle réussit à y faire face en cherchant autour d’elle et en elle-même les raisons de son propre silence. L’indicible, qui ici ne dépend pas de faits censés être au-delà des mots, comme cela le fut pour Adorno et Wiesel, est ancré dans le contexte social et dans la conscience sociale de la protagoniste ; et peu à peu, tout cet indicible fond et devient un récit vivant et précis, qui nous fait partager une expérience extrême, sur le chemin tracé par Primo Levi.
  • Langues
    • Italien
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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