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A Case Study of -some and -able Derivatives in the OED3: Examining the Diachronic Output and Productivity of Two Competing Adjectival Suffixes

dans Université Jean Moulin - Lyon 3

Auteur(s) : Smith, Chris A.

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-12-17T01:00:00Z
  • Notes
    • Cette étude exploratoire vise à considérer un cas de compétition suffixale historique, entre le suffixe natif germanique -some et le suffixe roman -able emprunté au français. L’objectif est de répondre aux questions suivantes : quelles sont les preuves de la compétition entre -some et -able ? Quelles sont les autres influences qui ont pu contribuer au déclin du suffixe -some (tels que les autres suffixes adjectivaux -ful, -ish, -ly) ? Outre les facteurs morphosémantiques, peut-on envisager le succès de -able comme un cas de subjectification ? Nous considérons ainsi trois hypothèses fondées sur nos données : tout d’abord, une analyse sémantique des mots clés de 261 adjectifs en -some collectés dans le OED montre que les dérivés Vsome ont tendance à avoir un sens tantôt actif (meddlesome [1615] “prone to meddling”), tantôt passif (ticklesome “apt to be tickled”), alors que ceux en Vable ont un sens essentiellement actif. On peut ainsi formuler l’hypothèse que Vsome a perdu de sa transparence, et en conséquence en productivité (selon Fernandez-Dominguez [2010 : 202]). Ensuite, une analyse en corpus (EHBO, COHA, Project Gutenberg OEC, COCA), associée aux données du OED, montre que le suffixe -some n’a jamais donné lieu à une forte fréquence d’usage. Cette faible fréquence a pu contribuer à l’absence de propagation et ainsi le déclin de la productivité du suffixe. Enfin, il est possible que le déclin de -some soit corrélé au succès du suffixe -able. Toutefois plusieurs facteurs rendent difficile la vérification de cette hypothèse : 1) l’existence d’une suffixation synonyme ne suffit pas à expliquer le déclin d’un suffixe ; 2) la faible fréquence d’usage de -some par rapport à -able rend difficile des analyses quantitatives ; 3) il existe bien évidemment de nombreuses contraintes, telles que l’existence de multiples suffixes synonymes. Nous avons donc procédé à des études de cas afin de comparer des adjectifs en -some de type actif (tels que meddlesome) et des adjectifs de type passif (ticklesome) avec les contreparties adjectivales en -able. Trois conclusions s’imposent. Tout d’abord, -some est bien plus instable du point de vue sémantique avec des réinterprétations actif-passif existantes pour la même forme (winsome, fearsome), alors que -able est très stable. Ensuite la faible fréquence d’usage de -some est confirmée sur l’ensemble de la période 1000-2000. Enfin, malgré tout, le suffixe-some reste productif, autrement dit n’est pas devenu obsolète pour autant. Cela laisse donc en suspens la question de la spécificité de la suffixation en -some, notamment d’un point de vue de registre et de contexte d’usage.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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