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Shaping the 2010 Strategic Defence & Security Review : An Exercise in Squaring Conflicting Priorities

dans Presses universitaires de Rennes


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  • Date
    • 2015-01-23T01:00:00Z
  • Notes
    • Cet article se propose d’identifier les différents processus qui ont permis de présenter au Parlement la Strategic Defence and Security Review (SDSR) en octobre 2010, soit six mois à peine après l’arrivée au pouvoir du gouvernement de coalition issu des élections de mai. Ce cadrage prospectif de la politique de défense britannique s’est opéré dans un contexte de forte contrainte budgétaire, aggravé par une gestion à court terme du programme d’acquisition d’équipements qui s’était traduite par l’accumulation de déficits et par un décalage dans la réalisation des programmes. Les rapports du National Audit Office – l’équivalent britannique de la Cour des Comptes – estimaient à 36 milliards de livres sterling, soit le montant du budget annuel du ministère de la Défense (MoD), le total des investissements à effectuer au cours des dix années suivantes pour honorer les engagements de programmes décidés par les responsables travaillistes. Le présent article tente d’identifier les causes d’une telle dérive dont trois principales émergent assez clairement : la surenchère entre les trois principales composantes des Forces armées dont chacune exige les équipements les plus sophistiqués possibles pour rester au niveau et tenir son rang face à l’allié américain ; le laxisme des gestionnaires du MoD qui répugnent à annuler ou à revoir à la baisse un programme une fois franchie une certaine étape dans le cycle de la procédure d’acceptation. Enfin, la subordination de la gestion des programmes d’équipement à la politique industrielle du pays, telle qu’elle apparaît visiblement dans la conduite de la construction des deux porte-avions, n’est pas l’un des moindres obstacles à une gestion comptable rationnelle des programmes. Le gouvernement s’était donné pour tâche d’ajuster sa politique de défense en fonction d’un nouvel environnement stratégique dans lequel la sécurité tenait désormais une place prioritaire. Il s’agissait pour lui de définir les moyens affectés à des objectifs clairement identifiés. Il semblerait que la logique inverse ait prévalu, le gouvernement ayant préféré les demi-mesures et les compromis à un affichage clair qui aurait certes impliqué des renoncements mais aurait, du même coup, affirmé des priorités intangibles.
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    • Anglais
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