En 1967, Fernand Deligny s’installe dans les Cévennes et établit un réseau de lieux de vie accueillant des enfants autistes mutiques. Cette « tentative » très particulière va se structurer sur trois grandes pratiques : l’écriture, la cartographie et l’usage de la caméra. Il y a dans chacun des dispositifs une recherche pour créer des langages qui documentent les enfants sans pour autant les absorber dans un langage assimilateur. Cet article vise à mettre en lumière le fait que la tentative cévenole n’a cessé de produire une archive vivante et collective.