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Béni soit le Léviathan ? Les liturges catholiques et l’État souverain (fin XVIII-début XIXe siècle)

dans École française de Rome


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2017-09-29T02:00:00Z
  • Notes
    • Bien qu'il ait été central dans l’histoire politique de la France et du monde occidental en général, le transfert de la souveraineté du roi absolu de droit divin à la nation citoyenne a été peu étudié d’un point de vue théologique. Nous nous proposons ici d’examiner la prière publique, que les fidèles sont astreints par l’Église à adresser à leur souverain légitime, comme lieu de tension entre théologie catholique et philosophie politique. C’est la postérité politique des controverses intra-ecclésiales qui sera ici explorée, à travers une série de textes portant sur la prière au souverain de la fin du XVIIIe siècle jusqu’à 1830, c’est-à-dire de l’utilitarisme et du régalisme des Lumières à l’intransigeantisme post-révolutionnaire. La Révolution et l’irruption d’un souverain qui désormais s’identifie au peuple amènent les spécialistes de la liturgie catholique à s’interroger sur la nature et sur la forme de cette prière, voire sur sa pertinence : si le souverain légitime n’est plus le vicaire du Christ dans l’ordre temporel, l’Église doit-elle encore prier et faire prier pour lui ? La question est d’autant plus vive que, dans un régime de liberté des cultes où cependant, dans une très large mesure « l’État et l’Église sont composés des mêmes hommes » comme le dit Hobbes, la prière est mobilisée par l’État-nation en construction.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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