Cet article se propose de présenter brièvement la généalogie du roman de la femme artiste en Italie (une déclinaison du Künstlerroman), en abordant certains problèmes liés à la représentation de la créativité féminine. Cette tradition trouve son origine dans Artemisia d’Anna Banti, qui fixe un horizon insurpassé dans la construction d’un personnage complexe, qu’on ne peut pas réduire à une quelconque étiquette. Au contraire, certains romans contemporains, comme ceux de Melania Mazzucco, attribuent à la redécouverte de biographies oubliées une fonction trop ouvertement civile, avec des répercussions évidentes sur l’efficacité narrative.