Cette étude tente, à travers une approche compréhensive, d’analyser les aspects micro-politiques du street art. Dix-huit artistes ont été observés et interviewés individuellement. Les résultats suggèrent que cette pratique artistique est un « objet clivé » (Certeau 1984) qui oscille entre « artivisme » et coopératisme. Si de nombreux street-artistes contestent fortement les normes de la ville contemporaine, d’autres participent plus ou moins directement à leur renforcement. D’après les auteurs, les décideurs, artistes et chercheurs devraient prendre en compte cette hybridation.