Dans La puissance du rationnel, D. Janicaud retrace la dérive de la rationalité des modernes vers « la rationalité de la puissance » de la techno- science contemporaine. Convoquant d’autres penseurs (Leibniz et Freud plutôt que Descartes et Heidegger), l’auteur développe une compréhension complémentaire du projet de la modernité, une caractérisation de la volonté de puissance de la techno-science comme pulsion de mort et une interprétation de la finitude du savoir humain en termes d’un désir de connaitre ancré dans l’expérience d’un manque. Il insiste aussi sur la nécessité de ce que Janicaud appelle « un partage du rationnel ».