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Impact de la solifluxion sur les niveaux archéologiques : simulation à partir d’une expérience en milieu actif et application  à des sites paléolithiques aquitains

dans Musée national de Préhistoire


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2010-08-02T02:00:00Z
  • Notes
    • L’étude taphonomique de deux sites du Paléolithique moyen, Petit-Bost et Croix-de-Canard, récemment découverts dans des colluvions près de Périgueux (Dordogne, France) à l’occasion de travaux d’archéologie préventive, a mis en lumière la difficulté d’apprécier le rôle respectif des facteurs anthropiques et naturels, en l’occurrence la solifluxion, sur la répartition spatiale des vestiges. De manière à mieux appréhender les transformations occasionnées par la solifluxion périglaciaire, c’est-à-dire par la lente reptation du sol provoquée par les alternances de gel-dégel, une simulation informatique a été réalisée à partir de mesures de déplacement enregistrées dans un milieu actif à La Mortice (Alpes françaises méridionales, 3100 m d’altitude) dans le cadre du programme TRANSIT. Les résultats de la simulation montrent que, pour une concentration d’objets de type amas de débitage, les premiers stades de la déformation se traduisent à la fois par une translation vers l’aval du centre de gravité de la concentration et par une diffusion anisotrope des objets. L’amas prend alors une forme d’ellipse allongée dans la pente, avec une forte densité relique d’objets dans la partie amont. Ce type de configuration est obtenu après 100 à 200 ans de fonctionnement dans les conditions du site expérimental de La Mortice. Dans les stades ultérieurs de la déformation, la répartition du matériel tend à s’homogénéiser et s’apparente à une distribution aléatoire sur une grande surface. La comparaison entre la simulation et les configurations archéologiques rencontrées sur les sites de Petit-Bost et Croix-de-Canard montre une bonne adéquation. En ce qui concerne le premier, l’hypothèse d’un déplacement limité par la solifluxion rend notamment bien compte de la coexistence de traits anthropiques (présence de concentrations d’objets) et de traits manifestement naturels (orientation préférentielle des objets dans la pente). Pour le second site, l’hypothèse d’une action prolongée de la solifluxion ayant conduit à une homogénéisation de la répartition des vestiges peut être proposée.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
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