A technical adaptation? Shell dye extraction on the eve of the roman conquest in Gaul (Port-Blanc, Hoedic island, France)

dans Musée national de Préhistoire

Auteur(s) :

Dupont, Catherine ; Baudry, Anna ; Daire, Marie-Yvane ; Barillé, Laurent

Éditeur(s)
- Paleo
Date
- 2023-11-30T01:00:00Z
Notes
- Les îles sont interprétées, suivant les points de vue, soit comme des espaces refermés sur eux-mêmes, soit ouverts vers différents horizons. Les fouilles du site de Port-Blanc, daté de l’âge du Fer, documentent ces deux aspects du territoire de l’île d’Hoedic au nord-ouest de la France, de La Tène moyenne à la fin de La Tène finale. Elles permettent de suivre l’évolution de cet habitat, de son installation à son abandon. La prise en compte, dès la fouille, des vestiges fauniques permet d’y décrire une exploitation variée d’animaux dont des mammifères, des poissons, des oiseaux, des crustacés et des mollusques marins. Ces derniers font l’objet de cet article.Le protocole de prélèvement mis en place dès la fouille permet de décrire une diversité d’invertébrés marins rarement égalée en archéologie le long du littoral atlantique européen. Cette variété est liée aux origines multiples de ces coquillages. Le cortège malacofaunique d’espèces de petites dimensions (< 10 mm) composé d’individus juvéniles à adultes témoignent du transport éolien de certains d’entre eux avec des algues lors de tempêtes. D’autres ont bel et bien été exploités par les occupants de Port-Blanc. Deux utilisations sont mises en évidence : l’alimentation et la teinture. La première implique la consommation de patelles suivies de la moule, de la monodonte et de la palourde européenne. La seconde correspond à l’exploitation du pourpre Nucella lapillus et du murex Ocenebra erinaceus. Les proportions de ces espèces varient dans les différentes phases d’occupation de Port-Blanc. Le début de l’occupation à La Tène moyenne témoigne d’une exploitation volontaire des bas niveaux de l’estran. Elle est mise en évidence par plusieurs observations faites sur le murex Ocenebra erinaceus telles ses proportions par rapport aux autres espèces, la taille de ses individus et son biotope. L’espèce de murex identifiée à Port-Blanc est celle présente en Atlantique français, qui s’apparente le plus, par son aspect, à l’espèce phare de la production de colorant pourpre en Méditerranée : l’Hexaplex trunculus. L’hypothèse est posée d’un possible transfert technique de cette activité de haute valeur ajoutée via des influences méditerranéennes par mimétisme sur une espèce de forme apparentée. Ce scénario est confronté aux autres données archéologiques ou historiques. À La Tène finale, l’extraction de colorant est transférée sur une autre espèce, le pourpre. Les données biométriques et liées à la fragmentation des espèces tinctoriales permettent de décrire les étapes de leur exploitation, de leur collecte à leur abandon dans les zones de rejets de Port-Blanc.
Langues
- Anglais
Sujet(s)
Droits
- info:eu-repo/semantics/openAccess .
- https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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