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L’emprunt et le néologisme dans la traduction médiévale : un autre regard

dans Presses Sorbonne Nouvelle

Auteur(s) : Roux, Emmanuelle

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-01-29T01:00:00Z
  • Notes
    • Les manuscrits médiévaux peuvent être considérés comme des œuvres uniques puisque chacun recèle des différences textuelles ou physiques par rapport aux autres. Ces différences sont parfois décrites comme étant des « erreurs », entraînant ainsi un jugement critique sur la qualité de la copie. Lorsque les manuscrits présentent de surcroît des traductions en moyen anglais d’un texte français, ce jugement se reporte alors sur la qualité même de la traduction et par conséquent sur le travail du traducteur. Cependant, n’est-il pas dommageable d’accepter que de telles critiques découragent l’éditeur de manuscrit ? Cinq traductions en moyen anglais de La Somme le roi sur les neuf connues à ce jour ont été délaissées, victimes de l’édition d’une autre version, jugée de qualité supérieure : The Book of Vices and Virtues (éd. W. N. Francis, EETS OS 217, Oxford University Press 1942). Maintenant qu’elles sont éditées, ce jugement peut enfin être nuancé : certes, chacune fait preuve de nombre de néologismes et d’emprunts au français, mais, réassociés au contexte spatio-temporel de la rédaction, ils deviennent les caractéristiques inhérentes à chaque version. En leur portant un autre regard, l’emprunt et l’erreur en général se révèlent être des différences qui constituent l’essence même de la traduction et sont la preuve de l’existence d’un traducteur, d’un texte source, et d’un désir de faire rayonner ce texte au niveau européen en apportant un éclairage conséquent sur la mouvance du texte et sur l’évolution de l’anglais à travers le phénomène de traduction depuis le français.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
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