L’œuvre poétique de Derek Walcott regorge d’emprunts et cette dextérité langagière témoigne à la fois d’une grande maîtrise du langage et d’un intérêt certain pour les apports d’autres cultures. Comment les traducteurs de Derek Walcott, et tout particulièrement Claire Malroux, traduisent-ils ces emprunts et le sens que ceux-ci véhiculent dans le cadre du texte poétique ? La présence de néologismes renvoie aussi le lecteur européen à l’altérité du monde caribéen ; le poète Walcott n’est-il pas à la recherche d’une nouvelle langue, une néo-logie, capable de restituer la perception synesthésique et kaléidoscopique qu’il a du réel antillais ?