Comment « danse » une peinture ? Comment peut-elle sembler « vivante » ? À travers l’analyse de deux œuvres de Mantegna, cet article se propose de montrer qu’une image en perspective, considérée du point de vue de la polarisation entre ritrarre et imitare qui caractérise l’art italien du Quattrocento, semble vivante lorsqu’elle apparaît à la fois comme animée et inanimée. Il s’agit non seulement, dans le cas de Mantegna, de donner l’image d’un corps peint comme s’il était vivant ; il faut aussi que cette image se rapproche d’une image de la mort et de la pierre inanimée.