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Récit, genre et tournant « cinématique », ou retour au cinéma. La redéfinition des archétypes du conte de fées et de l’horreur dans l’art de l’image en mouvement : l’expérience britannique

dans Institut national d'histoire de l'art


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-10-24T02:00:00Z
  • Notes
    • La publication de l’article fondateur de Laura Mulvey « Visual Pleasure and Narrative Cinema » (1975) a ouvert la voie à l’examen des relations entre le genre comme question politique et le récit du cinéma au sein des études cinématographiques. En Grande-Bretagne, celles-ci se sont développées – au point qu’on a pu parler d’une British Film theory – conjointement au cinéma expérimental sur la base d’une méfiance commune envers le récit, perçu comme un instrument de mystification au service de l’idéologie dominante et de l’idéal hétéro-patriarcal. Cet article procède à un réexamen des relations entre récit et genre (au sens politique) à la lumière du « tournant cinématique » qui s’opère depuis les années 1990 dans l’art des images en mouvement. Dès lors que des artistes contemporains délaissent de plus en plus l’esthétique formaliste et anti-illusionniste du premier cinéma expérimental et reviennent aux structures conventionnelles du récit au cinéma, il devient urgent de considérer son potentiel critique. Examinant comment Marianna Simnett et Jamie Crewe s’approprient, respectivement dans The Udder (2014) et dans Ashley (2020), les conventions du conte de fées et du film d’horreur, il s’agit de montrer que le jeu du récit dans les œuvres d’une génération émergente d’artistes britanniques réhabilite les notions longtemps rejetées ou considérées avec suspicion de plaisir du récit et d’identification à celui-ci tout en témoignant des capacités de la narration à subvertir les présupposés sociaux et culturels de la normativité de genre.
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