L’article examine les multiples significations politiques et culturelles inscrites dans la production, la conception, la matérialité et les représentations des textiles à usage vestimentaire dans la Chine républicaine (1912-1949). Durant la période, les réformes industrielles touchent également la production textile et la conception du vêtement. Les textiles sont un marqueur important de la modernité chinoise et jouent un rôle éminent dans l’invention d’une nouvelle façon de s’habiller. Alors que la Chine est plongée dans des crises nationales d’ampleur croissante, l’imagination et le discours sur les textiles cristallisent le paradoxe inhérent qui existe entre les efforts de modernisation chinoise à l’occidentale et la résistance à l’impérialisme.