On considère généralement que le "second" Wittgenstein renonce à la philosophie du "premier" Wittgenstein, et que cette rupture s'articule autour d'un renoncement à la théorie picturale de la proposition exposée dans le Tractatus-logico-philosophicus. Cet article entend cependant montrer que même après le tournant de 1929, Ludwig Wittgenstein reste attaché à une conception picturale de la pensée et du discours, puisque la pensée et son expression continuent à fonctionner sur le mode de l'image. Une telle continuité se joue notamment à travers l'idée de synopticité, qui exprime un souci comparable à l'intérêt du premier Wittgenstein pour les multiplicités logiques