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L'impact de la tempête "Martin" sur le couvert forestier en Auvergne. Origine des chablis et logique de reconstitution

dans Claude Martin

Auteur(s) : Jubertie, Fabien

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2008-01-24T01:00:00Z
  • Notes
    • La tempête du 27 décembre 1999 a laissé des traces durables sur le couvert forestier auvergnat. Aussi semble-t-il aujourd'hui intéressant, non seulement de connaître les raisons qui expliquent la localisation et une telle ampleur des dégâts, mais aussi d'aborder le problème des reconstitutions.Le système dépressionnaire océanique responsable des rafales tempétueuses (158 km/h enregistré à Clermont-Aulnat !) sort de l'ordinaire. Il fut remarquable à cause de sa petite taille, de sa grande mobilité et surtout par le fait qu'il trouva son maximum d'intensité en pénétrant à l'intérieur des terres. D'une manière générale, les vents ont atteint, en Auvergne, des valeurs presque comparables à celles qui avaient été enregistrées lors de la tempête de novembre 1982, événement de référence pour le Massif Central. Associés à ces vents violents, de fortes pluies ont été enregistrées. Saturant largement les sols, elles ont ainsi rendu plus efficace l'impact de la tempête sur les forêts.L'inégale répartition des chablis apparaît clairement en visualisant des cartes départementales des dégâts établies par l'Inventaire Forestier National, ainsi qu'à travers une étude personnelle réalisée à l'échelle locale dans une forêt témoin de la Haute-Loire. L'interprétation de ces cartes permet de montrer quelles interactions ont joué entre facteurs météorologiques et orographiques. De même, elles mettent en évidence la trop grande présence de parcelles de conifères à forte densité, fragiles face au vent, issues des reboisements artificiels réalisés principalement après la Seconde Guerre mondiale.Du coup, l'importance des dégâts, en partie liée à la mauvaise gestion sylvicole, a provoqué chez les forestiers une remise en cause des pratiques qui avaient prévalu jusqu'alors. Un véritable changement dans la stratégie des reconstitutions forestières semble aujourd'hui se développer. Des régénérations naturelles sont réalisées pour les plus petites parcelles, favorisant ainsi la diversification des essences (et le retour des feuillus). Les reboisements artificiels sont, quant à eux, réalisés avec un nombre de plants moins importants à l'hectare. Toutes ces mesures doivent permettre une diminution de la vulnérabilité au vent de ces espaces forestiers.
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    • Français
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