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Une méthodologie de la modélisation en géohistoire : de la chronologie (spatialisée) des événements au fonctionnement du système par la mise en correspondance spatiale et temporelle


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2019-12-04T01:00:00Z
  • Notes
    • Dans le cadre de l'analyse spatio-temporelle des risques naturels, la géohistoire propose une approche pertinente basée sur la réalisation et l'exploitation de (géo­)chronologies. Pour ce faire, cet article décrit et formalise une démarche scientifique permettant d'appréhender le système risque dans son intégralité (facteurs, processus, dynamiques). Elle est basée sur l'analyse systémique, déjà largement investie par les géographes mais encore peu utilisée en géohistoire, et comporte quatre étapes successives : construction d'une base de données événementielle, documentation des contextes socio-historiques et biophysiques, mise en correspondance entre les événements et leurs contextes et, enfin, synthèse schématique du fonctionnement du système. Ces étapes sont discutées et illustrées à partir d'exemples issus de la littérature. De nombreuses chronologies ont déjà été proposées pour les aléas naturels, mais elles montrent d'abord la distribution des événements dans le temps, qu'on ne peut pas traduire directement en évolutions des phénomènes ou des risques. Pour appréhender ces dernières, il est nécessaire de replacer les événements dans leur environnement social et biophysique, c'est-à-dire d'analyser les principaux facteurs pouvant intervenir dans l'évolution de leurs distributions spatiales et temporelles. L'article propose un mode opératoire pratique pour cette étape de contextualisation. Une fois celle-ci franchie, il est possible de considérer le système risque dans son intégralité, chacun de ses sous-systèmes (sous-système naturel et sous-système sociétal), et de confronter les distributions spatiales et temporelles des événements avec l'évolution des facteurs potentiellement explicatifs. La mise en correspondance spatiale et temporelle permet de mettre en évidence des concomitances ou des décalages et, par là-même, de proposer des explications aux évolutions observées. Une dernière étape d'identification des effets principaux permet d'aboutir à une modélisation qualitative du système risque par le biais d'une représentation graphique simplifiée. Cette dernière, même si elle reste peu usitée en pratique et si la difficulté de sa conduite ne doit pas être sous-estimée, constitue une base de réflexion et de communication à la fois efficace, élégante et très pédagogique.
  • Langues
    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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