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The Ambivalent Meaning of Gold in Victorian Fiction: Golden Hair and Golden Voices in George Eliot’s Silas Marner, Bram Stoker’s “The Secret of the Growing Gold” and George Du Maurier’s Trilby

dans SAIT


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  • Date
    • 2016-08-23T02:00:00Z
  • Notes
    • La signification et le symbolisme de l’or, dans l’Antiquité, dans diverses mythologies du monde, ou dans la Bible, ont toujours été ambivalents car ce métal précieux et inaltérable possède une valeur monétaire et spirituelle. Il symbolise tantôt l’innocence originelle, tantôt l’immortalité et l’élévation spirituelle en raison de sa parenté avec le soleil, mais aussi la perfection et l’idéal, ce qui explique la quête de nombreux héros (la toison d’or, les pommes d’or du jardin des Hespérides, l’or du Rhin, etc.). Mais si le soleil est source de vie, il peut aussi brûler et détruire. De même, l’or est un métal parfait mais parfois un cadeau empoisonné qui engendre la cupidité et la discorde. Il peut faire le malheur de l’homme et l’asservir, comme dans la légende du roi Midas, et il peut aussi tuer.Toutes ces valeurs de l’or sont présentes dans l’art et la littérature du XIXe siècle qui comportent de nombreux échos intertextuels des récits mythologiques et bibliques mais se réapproprient cet héritage ancestral et l’adaptent au nouveau contexte esthétique, social, économique et idéologique de l’époque victorienne pour aborder les problèmes contemporains. Les maux engendrés par la nouvelle philosophie capitaliste à l’ère industrielle infléchissent donc le traitement de l’or dans les textes de George Eliot, Bram Stoker et George du Maurier. Dans son essai de 1860, « Les Veines de la richesse », Ruskin s’insurgeait contre l’iniquité du système, et dénonçait les effets déshumanisants et délétères de la nouvelle « économie mercantile » dont certains « trésors » étaient « gorgés de larmes humaines ». Il considérait que « certains types d’or » avaient au soleil « un éclat plus brillant que leur véritable essence ». Cet essai fait se rejoindre le métaphorique (le corps social) et le littéral (le corps des travailleurs) et postule que « la circulation de la richesse d’une nation ressemble à celle du sang dans un corps vivant », annonçant le traitement très métaphorique et métonymique que Eliot, Stoker et du Maurier donnent de l’or, et la façon dont ils soulignent sa valeur et son pouvoir ambigus au sein de la nouvelle culture capitaliste. Dans Silas Marner, dans la nouvelle de Stoker, et dans Trilby, l’or possède une signification concrète et abstraite (symbolique). Au sens propre, comme figuré, il est incarné par les cheveux des personnages féminins (Eliot et Stoker) et par la « voix en or » de Trilby. La poétique complexe mise en œuvre dans les trois textes – l’or qui coule, qui pousse, qui se change en musique, qui devient un creuset alchimique ou une puissance meurtrière – donne toute la mesure de sa complexité. En effet, son humanisation apparente (et sa féminisation) coexistent avec la réification (effective ou potentielle), voire l’instrumentalisation, d’êtres humains, état de fait engendré par la nouvelle économie « mercantile ».
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