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Le contexte faiseur et défaiseur de figures, ou la conditionnalité de la reconnaissance figurale

dans Centre de recherche sur les médiations (CREM)

Auteur(s) : Jaubert, Anna

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-10-21T02:00:00Z
  • Notes
    • « On ne peut comprendre le langage si l’on ne comprend pas le discours et l’on ne peut comprendre le discours si l’on ne prend pas en considération le but de la communication » : cet axiome de P. F. Strawson qui sous-tend l’analyse pragmatique de nos productions verbales s’applique évidemment au langage figuré. S’agissant des figures dites « de pensée » dans la rhétorique classique, ou figures macrostructurales (Molinié, 1992), on sait depuis longtemps qu’elles ne se signalent pas de soi, mais qu’elles exigent la confrontation d’une forme linguistique et d’un contexte. Pour une approche pragmatique, ces figures sont des comportements énonciatifs et leur identification ne s’achève qu’à la faveur de l’acte de langage qu’elles réalisent. L’ironie n’est reconnue comme telle que si l’on perçoit l’intention moqueuse qui la motive, et, le parler intensif ne produit pas toujours une hyperbole. Les conditions de production et de réception qui déterminent l’interprétation d’un discours, décident de sa figuralité. C’est donc le contexte qui au final fait les figures, ou les défait. On verra avec la litote que la lecture figurale n’est pas la plus couteuse, que le contexte au sens large peut entrer en conflit avec le cotexte immédiat, et qu’il faut alors une contrainte précise dans l’environnement discursif pour « déprogrammer » une figure qui, décantée dans notre imaginaire discursif, déclenche un réflexe d’interprétation de soi.
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    • Français
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