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Figures du discours et frontières notionnelles

dans Presses universitaires de la Méditerranée


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-11-16T01:00:00Z
  • Notes
    • L’arrière-plan théorique de notre travail sur les figures articule l’approche praxématique et dialogique (Détrie) avec l’analyse pragma-énonciative (Bonhomme, Rabatel). Toutes deux permettent de penser les figures non seulement comme des configurations discursives saillantes mais comme des processus d’ajustement énonciatif. Le présent article vise à examiner en quoi les figures du discours impliquent des remaniements notionnels, font bouger les catégorisations et jouer les frontières entre notions. La première partie est consacrée aux figures de la nomination que sont l’hypallage (un papier coupable), la paradiastole (vos héros sont des assassins), et l’antanaclase (la vraie éloquence se moque de l’éloquence), qui construisent des identifications qui ne vont pas de soi et travaillent la composante référentielle du discours. La seconde envisage l’activité respective du pléonasme et de la tautologie sur les frontières notionnelles. Ces deux figures sont particulièrement intéressantes car elles donnent l’impression d’orienter toutes deux vers l’attracteur (le beau beau, le beau est le beau), alors que c’est seulement vrai du pléonasme (vieilles vieilleries) tandis que la tautologie asserte pour sa part une frontière stricte et mobilise une représentation statique de la notion (une divorcée est une divorcée). Les figures, plutôt que de légitimer ou bousculer des catégories en langue, construisent des catégorisations propres à l’énonciateur qui rencontre et discute ce faisant des catégorisations stabilisées dans le discours.
  • Langues
    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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