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La violence verbale comme pratique sociale : une perspective historique

dans Presses universitaires de la Méditerranée

Auteur(s) : Lehmann, Sabine

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-11-25T11:59:54Z
  • Notes
    • L’étude est consacrée à l’évolution diachronique du phénomène de la violence verbale. Nous partons de la grande diversité des performances que recouvre ce phénomène (insultes, injures, outrage, blasphème…) pour nous interroger sur la pertinence de l’approche (juridique ou littéraire) à utiliser pour identifier et analyser la violence verbale dans l’histoire de la langue française. Nous nous intéressons, plus particulièrement, aux périodes de l’ancien et du moyen français (jusqu’au début de la période du français de la Renaissance) dont les différentes manifestations de l’invective sont étudiées à partir de documents juridiques (lettres de rémission, extraits d’archives) et de textes littéraires appartenant à des genres différents (chansons de geste, romans, fabliaux, farces). La prise en considération de documents de nature différente nous permet de montrer que la violence verbale est pratiquée par toutes les catégories sociales et traverse tous les genres. Les formes et le contenu des insultes attestées dans ces différents documents témoignent à la fois d’une grande plasticité et de contraintes de stabilité. La plasticité est nécessaire car le langage doit colporter des attitudes qui changent avec le temps. La stabilité, quant à elle, est un facteur de conservation qui contribue à la reconnaissance à l’intérieur d’un groupe social. En effet, nous montrons que la violence verbale joue un rôle essentiel dans la cohésion d’un groupe culturel et social. Nous envisageons les insultes comme mode d’agir social, représentant l’ultime frontière de la politesse avant le passage à l’acte physique.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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