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On the state of nature and social life: thinking about humans and chimpanzees

dans Société francophone de primatologie


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-12-14T01:00:00Z
  • Notes
    • La similitude anatomique observée entre les chimpanzés et les humains a été reconnue depuis Linné. Les débats sur l'attribution de la condition humaine aux peuples non occidentaux datent du 15e siècle. Cependant, ce n’est qu’au 20e siècle que l’anthropologie sociale et culturelle a démontré, à travers l’ethnographie, la viabilité de l’idéal des Lumières d’une seule humanité universelle. Ce n’est que depuis les années 1960 que les connaissances concernant le comportement des chimpanzés sauvages nous ont informés sur leur habilité à produire et à utiliser des outils pour un apprentissage social ainsi que pour produire des modèles uniques de comportements collectifs. Depuis lors, la primatologie et la recherche sur l'évolution humaine ont aussi bien contribué à la compréhension d'une similitude, surprenante et inconfortable, des comportements humains et non-humains qu'à leurs différences profondes. La recherche basée sur les similitudes et les différences nous mène à la même impasse : la nature (dans ses aspects génétiques, biologiques et écologiques) est très influente dans la détermination des chimpanzés et des humains à vivre en tant qu'êtres sociaux ou socioculturels. Mais ce n'est pas tout. Compte tenu de ces découvertes, il est nécessaire de réfléchir aux nouvelles significations et à la nouvelle place de la nature dans nos connaissances de la vie sociale des chimpanzés et des humains. Tenant compte de la façon dont l'influence de la nature est profondément liée à la manière de la vie des chimpanzés et des humains, nous devons nous demander à quel point la nature influe sur les processus sociaux ou cultures et dans quelle mesure ces derniers sont autonomes. Même en acceptant mes propositions précédentes que seuls les humains produisent de la culture, définie comme un phénomène essentiellement symbolique, il est certain que les chimpanzés sauvages ont une vie sociale intense et complexe. En d'autres termes, ce texte propose une réflexion sur les degrés d'autonomie des phénomènes sociaux et culturels en ce qui concerne la prédisposition évolutionnaire à la vie sociale et à la production symbolique des chimpanzés et des hommes, ainsi que sur les aspects adaptatifs et non adaptatifs de ces phénomènes. Cette analyse a adopté la théorie de Rousseau "de l'État la Nature" et "l'État la Société" qui a été adapté à la primatologie moderne d'un point de vue anthropologique et a abouti à une invention de deux concepts : "nature primat social" et "nature culturelle humaine".
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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