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La répartition des chimpanzés à Sebitoli (Parc National de Kibale, Ouganda): influence des facteurs naturels et anthropiques

dans Société francophone de primatologie


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  • Date
    • 2012-12-14T01:00:00Z
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    • Aujourd’hui protégée par le statut de Parc National, la forêt de Kibale (ouest de l’Ouganda) était commercialement exploitée dans les années 1960. A sa bordure, les activités humaines sont multiples et la densité démographique peut atteindre 335 habitants/km2 dans une bande de cinq kilomètres en périphérie du parc (Hartter, 2010). Parallèlement, on dénombre environ 1000 chimpanzés de l’Est (Pan troglodytes schweinfurthii) à Kibale et jusqu’à 5,8 individus/km2 dans certaines zones, c’est-à-dire la densité de chimpanzés et la biomasse en primates (incluant les 12 autres espèces) les plus élevées au monde. La spatialisation de la répartition des chimpanzés en fonction des activités humaines est donc un élément majeur pour mieux saisir les enjeux de leur conservation, d’autant plus que c’est un pan encore peu développé de la recherche scientifique. Le domaine vital des chimpanzés à Sebitoli, au nord du Parc de Kibale, est un site privilégié pour étudier l’effet de lisière. En effet, une route goudronnée traverse le parc, des plantations de thé et d’eucalyptus sont situées à sa bordure et les jardins vivriers, nombreux à l’extrême nord du parc, sont l’objet de pillages par la faune sauvage.  Les seuls contacts avec d’autres groupes de chimpanzés ne peuvent avoir lieu qu’au sud de la route, la partie nord du territoire étant circonscrite par des zones anthropisées. Nous avons analysé la répartition des points GPS de positionnement des chimpanzés (Analyse qualitative, polygones convexes minimum, core areas) et les données d’observation collectées pendant deux ans (février 2009 à février 2011) lors du suivi de la communauté de chimpanzés de Sebitoli en cours d’habituation. Cela nous a permis de représenter géographiquement l’espace de Sebitoli (par quadrats) mais aussi de déterminer la surface du domaine vital des chimpanzés (environ 20 km2 avec un usage plus fréquent dans une zone de 4,5 km2) et l’influence des éléments naturels et anthropiques qui favorisent la concentration de chimpanzés. À partir de ces données, il apparait que les chimpanzés n’évitent pas les zones de bordure du parc en contact avec les activités humaines et qu’ils tendent à se répartir dans des zones de hautes altitudes (autour de 1515 mètres) et à proximité des rivières.
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    • Français
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