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Pourquoi les singes ont-ils les pieds plats ?

dans Société francophone de primatologie


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-01-07T19:03:28Z
  • Notes
    • Il s’agit de comparer la biomécanique de la démarche des singes avec celle des humains, lors de la phase d’appui du pied sur un support, et d’apprécier les conséquences qui en résultent. Le pied du singe est plat. Son tarse, ses métatarses et ses phalanges s’inscrivent sur une même ligne parallèle à ce dernier. Les charges de l’ensemble du corps se répartissent sur quatre membres. Lors de la phase d’appui du pas, le genou en légère flexion permet à l’ensemble du membre inférieur de fléchir un peu davantage, retenu par la plupart de ses grands muscles, qui amortissent le choc. Les orteils allongés augmentent d’autant la surface de la sole plantaire, réduisant encore la pression au centimètre carré. Point n’est besoin d’un système d’amortissement complémentaire. Le pied de l’homme se présente, comme ce que l’on appelle en architecture la « ferme » d’un toit, avec un montant postérieur, le calcanéum, un montant antérieur, constitué par les autres os du tarse ainsi que les métatarsiens, et une entretoise, qui s’avère active dans ce cas particulier, et qui est réalisée par les différents muscles courts extenseurs des orteils et de l’hallux. Lors de l’attaque du pas, la charge repose sur un seul membre. Le genou bloqué en rectitude empêche toute flexion et transmet au pied la totalité des forces d’appui. Au talon d’abord, au bord latéral, puis à la tête des métatarsiens, impliquant l’ensemble de la « ferme », qui a tendance à s’aplatir. C’est l’entretoise, qui va supporter la totalité la charge ce qui implique la contraction de l’ensemble des courts fléchisseurs des orteils. Ces deniers augmentent la surface portante de la sole en appliquant au support l’ensemble des phalanges distales, mais surtout ils évitent l’effondrement de la « ferme » et peuvent même dans certains cas augmenter sa cambrure. Ces différences notables mettent bien en évidence le fait que, même lorsqu’un Primate non humain se met debout, sa démarche reste foncièrement différente de celle de l’Homo sapiens.
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    • Français
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