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Les hominoïdes fossiles : une aide pour l’éducation en Afrique

dans Société francophone de primatologie

Auteur(s) : Senut, Brigitte

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2009-10-08T02:00:00Z
  • Notes
    • L’Afrique est un continent privilégié pour décrypter notre histoire partagée avec celle des grands singes et comprendre l’émergence de notre famille en rapport avec l’environnement. Aujourd’hui de nombreuses expéditions  internationales mènent des recherches sur le continent et plus spécialement dans les pays d’Afrique orientale. Le riche patrimoine fossile découvert dans des endroits souvent isolés est transféré dans les musées nationaux, (créés le plus souvent par des expatriés) et situés dans les capitales où l’accès y est plus facile pour les chercheurs internationaux, mais souvent difficile voire impossible pour les gens qui habitent près des sites fossilifères. Que se passe-t-il au niveau local ? Le plus souvent, les populations ont été marginalisées, des sentiments de frustration sont apparus, notamment en raison de la grande médiatisation des découvertes de laquelle les locaux sont souvent exclus. Or, ce sont ces populations locales qui sont les gardiennes du patrimoine. Les choses changent progressivement et aujourd’hui, de plus en plus de chercheurs de terrain s’impliquent dans la vie locale et les besoins locaux. Notre engagement de scientifique en tant que citoyen est fondamental : l’éducation est un droit pour tous, comme cela est signalé dans la déclaration universelle des droits de l’homme. Dans le cadre des travaux entrepris en Afrique avec l’équipe, des grands singes et des hominidés fossiles ont été découverts dans trois pays africains sur lesquels cet article est focalisé : l’Ouganda, le Kenya et la Namibie ; ces données montrent que l’évolution des grands singes ne s’est pas déroulée exclusivement en Afrique orientale, mais bien sur l’ensemble du continent, comme cela a été confirmé plus récemment par des découvertes en Afrique centrale et occidentale. Ces découvertes ont été réalisées avec des citoyens de chacun de ces pays et ont donné lieu à des formations faites sur le terrain ou au laboratoire et à la création de musées locaux ou d’expositions, qui sont des lieux de transmission des savoir qui touchent directement les populations, car elles sont un  plus pour l’éducation. Le savoir a été transféré à l’extérieur du continent pendant plusieurs décennies, mais aujourd’hui il y a une réelle appropriation locale de ces patrimoines qui ne peut être que bénéfique pour la préservation et la transmission de ces derniers. En outre, dans certains cas, la création de ces musées a engendré des visites de touristes et on peut penser qu’à long terme la culture scientifique aura sa place dans le développement durable.
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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