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La difficulté de datation des monuments : à propos des monuments de Lugudunum, en particulier ceux considérés comme hadrianiques

dans Société archéologique de l’Est


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  • Date
    • 2017-11-23T01:00:00Z
  • Notes
    • La datation de monuments est une entreprise difficile comme l’illustrent quelques exemples choisis dans la première partie. Cette difficulté s’accorde assez peu avec l’obsession croissante de l’archéologue pour les datations. En dépit de l’absence d’indices chronologiques assurés, l’idée persiste que le règne d’Hadrien (117-138) correspond à une période particulièrement importante dans le domaine de la construction publique à Lyon. La datation hadrianique d’un grand nombre de monuments publics lyonnais est une tradition ancienne. Pour la conforter, divers arguments ont été avancés, mais ils reposaient sur des interprétations erronées ou hasardeuses.Le dossier très débattu de l’aqueduc du Gier fera seulement l’objet de quelques remarques. Nous examinerons les arguments pour les autres édifices dont la construction ou la réfection sont encore fréquemment placées à l’époque hadrianique : l’odéon, le théâtre, l’amphithéâtre, l’autel des Trois Gaules ainsi que le temple du même sanctuaire. Dans chacun de ces cas, une datation hadrianique n’est pas prouvée et reste simplement de l’ordre du possible.L’objectif de l’article, à connotation fortement historiographique, n’est pas de fournir des datations précises, qui seraient tout aussi infondées, mais de montrer comment la méthode hypothético-déductive a pu être mal appliquée par la tentation conformiste de s’inscrire dans une tradition, en oubliant que toute hypothèse doit être validée avant d’être acceptée et avant de servir d’argument pour soutenir une autre hypothèse. Poussés par le désir d’ordonner les vestiges dans un système quasi dogmatique, l’archéologue et l’historien en viennent parfois à échafauder un système d’argumentation circulaire.L’article peut aussi avoir quelques utilités lorsqu’il fournit des renseignements supplémentaires sur plusieurs édifices lyonnais. Il aborde brièvement des thèmes qui nécessiteraient de plus amples développements tels que le problème du rapport entre source textuelle et source archéologique ; le conditionnement des datations par l’histoire et non, en premier lieu, par les caractéristiques formelles du monument ; un questionnement concernant le sanctuaire du Verbe Incarné ; la remise en question de la dernière hypothèse de localisation de l’autel des Trois Gaules, etc.
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