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La progression des bas salaires en RFA plaide pour un salaire minimum légal

dans CIRAC

Auteur(s) : Bosch, Gerhard

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  • Date
    • 2011-10-01T02:00:00Z
  • Notes
    • En comparaison internationale, l’Allemagne a longtemps fait figure de pays où l’écart salarial est faible et où on ne compte que peu de bas salaires. Il y a quelques années encore, on y menait d’intenses discussions pour savoir si oui ou non il fallait créer un segment à bas salaires pour soutenir l’emploi en général et plus particulièrement celui des actifs faiblement qualifiés. Et pourtant, un tel seg­ment a toujours existé. Seulement, pendant longtemps, il n’a que peu varié, la part des actifs touchant une rémunération inférieure aux deux tiers du salaire mé­dian s’établissant entre 13 % et 14 % du total. Or depuis le milieu des années 1990, le segment à bas salaires s’est étendu de manière significative sans qu’on s’en rende compte immédiatement, et sans apporter d’amélioration à la situation de l’emploi en général ni accroître les perspectives d’emploi des moins qualifiés. Par la suite, les réformes Hartz ont déclenché une nouvelle croissance de ce seg­ment, politiquement voulue, cette fois, et cette tendance se poursuit.Alors qu’en France et au Danemark, la proportion des actifs à bas salaires par rapport au nombre total des actifs occupés se situe depuis des années à un faible niveau en comparaison internationale, elle s’est considérablement accrue en Allemagne où elle dépasse même aujourd’hui le niveau enregistré au Royaume- Uni. Et l’écart avec les Etats-Unis s’est réduit lui aussi (Solow, 2008). Après avoir retracé l’évolution comme la structure du segment à bas salaires en Allemagne, nous en analyserons les causes puis résumerons les termes des dé­bats actuels sur l’introduction d’un salaire minimum légal.
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