En Allemagne, comme dans la plupart des autres pays, les femmes sont sous-représentées dans les positions dirigeantes. Pour remédier à ce problème, le gouvernement fédéral avait conclu en 2001 avec les fédérations patronales un accord visant à renforcer l’équité des chances hommes/femmes dans le secteur privé : il faut toutefois préciser qu’il s’agit d’un accord sur une base volontaire. Depuis, l’Institut für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung (IAB) mène un projet de recherche analysant l’évolution de l’accès des femmes aux postes de direction des entreprises dans le privé et étudiant leur situation professionnelle et familiale ; et ce dans une double perspective : celle des entreprises comme celle des dirigeants. Il en ressort que si l’activité des femmes a augmenté, et que de plus en plus d’entre elles occupent des fonctions dirigeantes, elles ne parviennent toujours pas à percer le ‘plafond de verre’. Les principaux obstacles qu’elles rencontrent en Allemagne résident dans les structures comme les fondements culturels d’un Etat social qui tend à cimenter le partage traditionnel des rôles.