Heine n’était pas seulement reconnu comme poète allemand, mais aussi comme un auteur français. C’est ce que montrent notamment les comptes rendus de Sainte-Beuve dans les années 1830, que cet article se propose d’analyser, en les plaçant dans leur contexte d’origine. L’accent est mis sur les divers jugements linguistiques et stylistiques de Sainte-Beuve, ainsi que sur l’énorme impact qu’ont eu ses célèbres critiques littéraires. De cette manière, la naturalisation littéraire de Heine par Sainte-Beuve devient évidente, mais les limites de sa méthode apparaissent aussi clairement.