August Böckh a voulu donner à la philologie une dignité universitaire comparable à celle de la philosophie et de l’histoire. L’Encyclopédie et la méthodologie des sciences philologiques est incontestablement un sommet dans l’histoire de la discipline philologique ; elle a déterminé la formation culturelle du XIXesiècle allemand. Disciple de Schleiermacher, Böckh a cependant engagé l’herméneutique dans une voie contraire, refusant d’y voir une science de l’individuel. En témoignent ses conceptions du langage et de l’histoire. L’identification de la philologie à l’histoire générale des productions de l’esprit le ramène à l’idéalisme hégélien, et sa conception du langage ne lui permet pas de sortir du phénoménisme de l’expression.