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Le chalet infidèle ou les dérives d’une architecture vertueuse et de son paysage de rêve

dans La Société de 1848

Auteur(s) : Vernes, Michel

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2008-11-04T01:00:00Z
  • Notes
    • S’il est un édifice négligé par les historiens d’art, dédaigné par les architectes mais convoité par les vacanciers et tous les exilés de la ville, c’est bien le chalet, enfant chéri des alpages et bâtard des métropoles éclatées. Avant de se multiplier au XIXe siècle dans leurs banlieues diffuses, il a agrémenté leurs parcs paysagers à la fin du XVIIIe siècle. Depuis ce temps, c’est comme témoin de deux mondes antinomiques que le chalet captive les citadins. L’un de ces mondes est immaculé mais périlleux, l’autre est virtuel mais confortable. Au siècle de l’industrie, le chalet mobile ou préfabriqué se souvient de la montagne tout en servant la ville. Ce qu’il propose, c’est la Suisse à domicile et pour chacun. Délocalisé par les jardiniers dans un premier temps, il dépaysera en retour ses habitants. Son isolement culturel et physique lui donne le pouvoir de susciter la montagne où bon lui semble. Comme a pu le vérifier Gressent, un horticulteur de la fin du XIXe siècle : « il fait à soi seul paysage ». Autant dire qu’il s’en est fallu de peu que les Alpes soient partout et nulle part.
  • Langues
    • Français
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
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