Le 24 juin 1812 et dans les jours qui suivirent, une armée de plus de 500 000 hommes traversait le Niémen dans le but de contraindre la Russie tsariste à se plier à l’ordre que Napoléon Ier voulait imposer au reste de l´Europe. Cinq mois et quelques jours plus tard, par des températures extrêmes, les restes de cette Grande Armée parvenaient non sans peine à s’extraire des rives orientales de la Bérézina. Dans les semaines qui suivirent, une partie des survivants de cette bataille, qui permit l´armée française d´échapper à un encerclement qui lui eût été fatal, devait encore mourir de froid, d´épuisement et de maladie. Combien parmi ceux qui ne regagnèrent pas les rives occidentales du Niémen furent-ils capturés par les Russes ? Quel sort connurent-ils dans la Russie d’Alexandre Ier ? Et quelles traces ont-ils laissées dans les archives et la mémoire collective ?