La question de l’existence d’œuvres ‘autobiographiques’ au Moyen Age a fait l’objet de nombreuses études, qui ne mentionnent jamais le De hominis miseria, mundi et inferni contemptu de Hugues de Miramar. Or, malgré son titre et son contenu (celui d’un traité sur le thème classique du contemptus mundi), cet ouvrage, au-delà de deux passages clairement ‘autobiographiques’, insère dans sa structure d’ensemble, celle d’un traité monastique, un récit rétrospectif à la première personne. Dans son écriture, le De miseria se rattache ainsi, dans une certaine mesure, à la postérité des Confessions de saint Augustin. A cet égard, sa place dans l’histoire littéraire du Moyen Age mériterait d’être reconnue.