• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

De la « fleur marine » au « poisson-nuage », transmission et réception des savoirs zoologiques sur les éponges de l’Antiquité à la Renaissance

dans Université Nice-Sophia Antipolis

Auteur(s) : Cariou, Morgane

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-12-12T01:00:00Z
  • Notes
    • Le présent article s’intéresse à la fortune antique, médiévale et renaissante du savoir des Anciens sur les spongiaires. La première partie montre que la tradition postérieure aux travaux du Lycée s’est fondée, paradoxalement, sur une anecdote rapportée du bout des lèvres par Aristote, celle de l’existence d’une αἴσθησις censément mise en lumière par un mouvement de rétractation à l’approche d’un plongeur. Cette réticence et ce scepticisme ont été balayés par la tradition zoologique antique, qui n’a plus fait mention, à propos des éponges, ni de la continuité des êtres ni même des analogies avec les végétaux, pourtant mises en avant par le naturaliste. Dans le corpus hétéroclite byzantin et dans les encyclopédies et traductions de l’Occident médiéval, on observe, à de rares exceptions près, un phénomène d’érosion épistémologique et d’accentuation du merveilleux. Les traités ichtyologiques produits dans les années 1550 par des médecins naturalistes mettent un terme à ce processus, par un double mouvement de retour aux sources et de confrontation avec la nature : Belon réaffirme la pertinence de la catégorie de zoophyte tandis que Rondelet réfute l’idée d’une quelconque sensation des éponges pour les rapprocher, à l’instar d’Aristote, des végétaux, classement qui fera autorité jusqu’au milieu du XVIIIe siècle.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • All rights reserved
  • Résultat de :