Cet article se concentre sur les structures en être + infinitif de progrédience où être, paraphrasable par un verbe de mouvement, paraît très éloigné des emplois pléniers et copulatifs qui lui sont traditionnellement associés, ce qui nous conduit à interroger les notions de grammaticalisation, de subduction et de (re)lexicalisation. L’analyse, organisée en deux temps, tente tout d’abord de caractériser syntaxiquement et sémantiquement la structure ; la seconde partie cherche à décrire la structure en la réinscrivant dans la perspective de la linguistique variationnelle.