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L’après-communisme et le déclin du syndicalisme à l’Est : leçons de Pologne et d’ailleurs

dans Association pour le développement de la sociologie du travail

Auteur(s) : Ost, David

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2019-06-03T02:00:00Z
  • Notes
    • Depuis 1989, les syndicats ont connu en Europe de l’Est, sur presque tous les plans, un net recul. Ce déclin tient non seulement aux réformes économiques mais aussi à des facteurs plus subjectifs : les réactions suscitées par l’héritage de la période communiste et l’animosité des travailleurs qualifiés vis-à-vis des travailleurs non qualifiés, qui ont nourri auprès des syndicalistes eux-mêmes un certain scepticisme quant à la valeur du syndicalisme. Depuis le tournant du siècle, toutefois, cinq facteurs favorisent un certain renouveau : les impératifs de survie de la bureaucratie syndicale, l’entrée dans l’Union européenne (UE), l’émergence d’une solidarité syndicale transfrontalière, l’arrivée d’une nouvelle génération de travailleurs et la fin de l’après-communisme dans l’entreprise, où, suite au licenciement des travailleurs surnuméraires, les syndicats ne se sont plus trouvés tenus de défendre le personnel non qualifié. Ce renouveau syndical se heurte cependant encore à trois obstacles, de nature idéologique (la méfiance persistante vis-à-vis des syndicats), organisationnelle (la pléthore des petites entreprises) et structurelle (la situation dans l’économie mondialisée). Le taux de syndicalisation devrait rester peu élevé, avec l’émergence dans le secteur manufacturier de quelques syndicats plus puissants, à l’allure plus élitiste et plus masculine, avec une moindre conscience de classe que dans le passé ; ailleurs, et tout particulièrement dans le secteur public, le syndicalisme devrait végéter. Un tel schéma ne favorise pas une démocratie libérale stable.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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