Résumé : Sur la base d’une analyse assistée par la statistique textuelle des tracts électoraux des femmes députées sous la Cinquième République, cet article examine l’élaboration des frontières discursives qui conduisent à la perpétuation de la hiérarchie des sexes dans l’ordre politique. En accédant aux compétitions électorales, les femmes sont contraintes de s’exprimer dans le cadre balisé de/par la parole électorale jusqu’ici dominée par les hommes. Dans le même temps, elles sont également sommées de donner des gages de féminité conformes aux représentations des femmes dans nos sociétés occidentales héritières de systèmes patriarcaux.