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De l’Esthétisation à l’anti-symbolisme : les évolutions du corps chez William Carlos Williams

dans Centre de recherche VALE


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  • Date
    • 2023-07-27T02:00:00Z
  • Notes
    • Au début de sa carrière, Williams recourt souvent à des métaphores horticoles pour représenter le corps. Néanmoins, à partir des années 1920, ses descriptions anatomiques sont progressivement dénuées de symbolisme. A partir de la fin des années 1930, le corps est enfin représenté dans toute sa nudité, sans être ornementé. Cet article circonstancie ce déshabillement poétique et analyse le passage d’un corps canonique inspiré des idéaux romantiques au corps fragile et vulnérable que Williams donne à voir à la fin de sa carrière. Si les années 1910 sont synonymes de recherche stylistique pour Williams en ce qu’il s’inspire des poèmes whitmaniens ou encore keatsiens, le traitement qu’il fait du corps s’émancipe de ces normes esthétiques à partir des années 1920 et l’anatomie humaine est moins associé à la nature qu’à l’artificialité. Cette subversion des canons physiques marque la singularité du style williamsien et va jusqu’à contaminer le corps textuel, le poète retravaillant les normes de divers genres poétiques à l’instar du sonnet. Néanmoins, à partir de la fin des années 1930, le corps est re-naturalisé alors que Williams assiste à la dégradation physique de sa mère mourante, c’est ainsi la fragilité du corps qui est représentée dans ses poèmes, le corps textuel servant cette fois à figer dans le temps les évolutions fugaces du corps physique. Dès lors, le passage du corps esthétisé au corps anti-symbolique chez Williams repose à la fois sur les évolutions stylistiques et biographiques de l’auteur, faisant de son écriture le miroir des corps vivants et évolutifs de son quotidien.
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