Mêlant les réflexions théoriques aux écrits personnels, les souvenirs et les rêves ainsi que les conclusions de divers philosophes (Aristote, Augustin, Merleau-Ponty…), de psychanalystes (Freud, Davoine et Gaudillière) et les travaux les plus récents des neurosciences, cet article vise à dégager la spécificité des écrits fictionnels ou autobiographiques qui se donnent le trauma pour sujet, dès lors que pareille entreprise est d’essence paradoxale. Il s’attache à approfondir cette question autour de celle de la représentation et de la conception du temps, et autour de l’ancrage spécifique dans le corps.